le commencement

Sokkâ avait un énorme sourire, quelque peu narquois et un tantinet moqueur. Il s'était prit à observer Saru s'énervant tout seul devant un pauvre petit jeu qui lui avait rien demandé.

"Tu comprends mieux pourquoi je fais ce genre de trucs maintenant ? C'est frustrant pas vrai ?A la fois prenant et frustrant ... "

Il plaça une main devant la douche et pouffa d'un rire soutenu. Saru semblait ne pas apprécier c'est ce qui retint Sokkâ de pas exploser de rire. Il arrêta assez vite cette petite taquinerie mesquine en soupirant de soulagement ( ça lui faisait du bien de rire un peu ).

" T'inquiète pas va, les jeux vidéos ne reflètent pas du tout la réalité ... M'enfin, tu le savais déjà ça. Mais dis moi, ça en ai ou avec le gâteau ? "

Saru avait finis sa préparation, le gateau était dans le four, en pleine cuisson.
Saru était assis sur le canapé, en train de jouer à un des jeux vidéo de Sokka, il jouait y pour la premiere fois. Il commença une partie, et se fit démonter en quatre quatre deux deux, et s'énerva sur les commandes mais ne réussissait pas à battre son adversaire... il lança un "rhooo, merde merde merde" trop concentré sur son jeu il n'avait meme pas senti Sokka arriver. Il continua sur une nouvelle partie où il se fit encore tuer, finis par poser sechement la manette sur la table, se leva en laissa la partie en pause et se retourna pour se retrouver nez à nez avec Sokka, ce qui eut pour effet de grandement l'étonner.

Sokkâ ouvra lentement les yeux. Il se sentit un peu fatigué ... Rester humain était une chose un peu plus complexe à maintenir pendant un acte d'ordre .... Sexuel ....
Il se concentra un instant, toujours plaqué contre le lit. Envie de fainéantise, de rien faire ... Passer le restant de la journée avec Saru dans les br....

"ah ? ...."

Il se rendit compte qu'il était seul dans le lit et fit une moue boudeuse.
Après quelques minutes de réflexions évasives durant lesquelles il ne pensait pas vraiment, il hésita à se lever puis il tira la couverture sur lui se recroquevillant sur lui même. Il ne bougea plus ... expira un grand coup.
C'est alors qu'il sentit une odeur de gâteaux ... Au chocolat ... Il se redressa et huma la bonne odeur pendant un certain temps.
Gourmandise quand tu nous tiens ...

Sokkâ voulait absolument gouter à l'un de ses gâteaux à l'odeur exquise. Il prit ses vêtements, s'habilla et se leva. Il avait vraiment l'impression d'être un gosse mais bon, il ne s'en voulait pas trop sur ce coup -ci.
Il sortit donc de la chambre, se dirigea vers le salon pour y rejoindre Saru le future cuistot.

Saru se laissa alors enivrer par les caresses de son amant, il sentit les mains de Sokka, sur son corps, l'attraper doucement et fermement à la fois pour le porter sur le lit, et les deux hommes s'unirent petit à petit.
(imaginiez la suite les pervers)
Une heure plus tard Saru se détacha des bras de Sokka qui s'était endormis aussitot l'acte terminé, ce qui d'habitude était le contraire.....
Saru se leva et décida d'aller préparer un nouveau gateau, et alla s'atteler en cuisine...

Sokkâ se leva d'un bond, rejoignit Saru en une fraction de seconde, posant sa main sur sa hanche, l'autre bloquant la porte.
Il se blotti contre lui, posant sa tête sur l'épaule de cet imbécile aimé.

" Tu ne me force à rien du tout ... C'est juste que ... Je suis pas obligé de te mordre non ? On peux passer un très bon moment sans que j'ai besoin d'utiliser mes crocs ... Sans nécessairement que je me "mette à table" ..."

Sokkâ n'aimait vraiment pas cette expression qui réduisait Saru à un tas de viande bien fraiche à dévorer sans décence. Pour lui, se "nourrir" était plus un prétexte à faire l'amour avec Saru qu'autre chose, bien que cela soit une obligation pour lui au bout d'un certain moment. Mais Sokkâ ne négligeait jamais les "préliminaires" qui les mettaient en conditions d'un acte peu catholique pour mordre Saru .... Comme ça, ça passait beaucoup mieux que " Vas-y bouffe moi et fait moi un putain d'orgasme en même temps "

" J'ai pas envie de "passer à table"... Je te l'ai déjà dis : c'est trop dangereux pour toi pour l'instant. Mais ça n'empêche pas que .... J'ai juste .... Envie ....de toi ..."

Dit il enfin en murmurant à l'oreille de Saru. Il le plaqua doucement contre la porte, fit glisser ses mains sur les mains de Saru, le caressant toujours avec autant de tendresse ou vint se mêler un soupons de passion retenue : Sokkâ s'enivrait de l'odeur de Saru, de sa peau, de ses cheveux doux dans lequel il cachait son visage roussit par le sang qui lui montait au joues.

Saru fut étonné de ce changement de comprotement de Sokka, il eut l'impression que le fait d'avoir eu l'air vexé ai forcé son amant à passer à l'action. Il stoppa alors les mouvements de Sokka, ce qui eut pour effet de grandement l'étonner. Saru se retira de son emprise et se glissa à coté.
Sokka resté bredouille sur le lit finit par se laisser completement tomber sur le matelas, la tete tournée vers Saru d'un air intérogateur. Saru, énervé du ressentiment qu'il venait d'avoir lança seulement un "c'est bon , je veux pas te forcer" d'un ton sec, puis il se dirigea vers la porte de la chambre.

Sokkâ le regarda avec étonnement d'abord : ce dernier sentait si bon .... Puis il sourit tendrement.

"C'est pas grave ... Tu auras encore milles et une occasion d'en faire d'autres. Je suppose que tu l'as jeté non ? Dommage, j'aurais au moins voulu y gouter. Enfin ... "

Il se leva, fit le contour du lit et se plaça devant Saru, un petit sourire au lèvres avec cet air serein, calme que lui donnait l'amour tendre qu'il portait à l'être qui se tenait devant lui, un air un peu triste.
Il se baissa, arrêta ses lèvres à quelques centimètre des siennes, resta un moment en suspens, puis tout doucement, il l'embrassa, décolla ses lèvres, l'embrassa encore.
Puis doucement, il plaça ses mains sur son visage, le rapprochant pour mieux l'embrasser, de nouveau.
Ensuite il fit basculé Saru sur le dos avec douceur, posant ses genoux sur le lit, se courbant pour accompagner la chute retenue de l'amant.

Saru regarda Sokka l'air vexé, c'était pas que par pur bonté qu'il voulait servir de repas, c'était aussi une si belle maniere de lui dire qu'il l'aimait... et agréable aussi!!
Saru se vexa de cette incompréhension de la part de Sokka, il s'écarta et s'assis au bord du lit.
saru dit alors simplement, "j'ai gouté le gateau" il se retourna avec un sourire tristounet vers Saru "il est inmangeable désolé..."

Sokkâ parut troublé par les paroles de Saru, rougit un peu en détournant les yeux. Il se redressa un peu, laissant un espace raisonnable entre eux.
Il passa la main dans les cheveux de ce garnement capricieux en souriant tendrement.

"Saru ... Tu as perdu beaucoup de sang ... Je ne me trouve pas mal en point tu sais : je me suis économisé au maximum ... Je peux tenir plus d'un mois sans difficulté, t'es au courant non ? "

Il déposa un baiser sur le front de Saru, puis le regarda avec un sourire amusé : la réaction de Saru était des plus mignonne mais il voulait d'abord qu'il aille mieux pour pouvoir profiter de son corps sans vergogne.

Saru se réveilla quelques heures plus tard, Sokka était à coté de lui, profondément endormis, Saru s'approcha alors de son visage et l'observa. Sokka avait l'air plutot tranquil, Saru sentait l'aura de Sokka, à la fois tracassé et serein, le reve que Sokka faisait était doux, et surement très beau. Saru ne voulant pas gacher les pensées de Sokka se leva doucement sans faire de bruit, passa la porte et se laissa attirer par l'odeur du gateau au chocolat.
Il sortit le gateau resté au chaud dans le four, l'odeur était merveilleuse, sur le visage de saru s'affichait un sourire satisfait. il le posa sur le bar et en coupa une petite part qu'il croqua à pleine dent. Là, Saru eut un haut le coeur, il écarquilla les yeux, fit une pause de quelques secondes, avala durement sa bouchée, pausa le reste du gateau sur l'assiette, fit une grimace ignoble et prit l'assiette pour la vider dans la poubelle. Comme à son habitude, les talents culinaires de Saru étaient toujours aussi mauvais. Il se rappela alors, que lorsqu'il était avec Orion, il savait faire des plats d'un gout exquis, mais bizarrement, ça faisait des années qu'il avait perdu tout talent... surement que les ruptures font perdre des choses stupides, comme le fait de savoir se faire à manger....
Saru regarda le gateau dans la poubelle l'air de lui dire "désolé de t'avoir raté".
Il fit le tour du bar, et alla s'assoir sur le canapé, là il s'apperçut que dans le coin de la piece des tas de paperasses étaient posés au sol, il se lava pour y jeter un coup d'oeil, des tas de dossiers triés, classés, modifiés. Saru se rendit compte que Sokka avait surement bossé très dur pendant son long sommeil, sans aucune réserve de sang...
Il alla vers la chambre d'un pas décidé, entra doucement, Sokka dormait encore, Saru lui sauta dessus en ce mettant à califourchon sur lui, ce qui eut pour effet réveiller brusquement Sokka et dans un mouvement de pur réflexe de renverser Saru et d'inverser les roles, Sokka dessus, Saru en dessous. Sokka, l'air étonné que son soi disant agresseur soit Saru et Saru qui, l'air étonné de ce mouvement si brusque ne trouva rien d'autre à dire que "à table"....

Sokkâ ne l'avait pas lâché.
Il aimait sentir Saru contre lui ... Peu importe si celui-ci ne se sentait pas d'humeur à rire ... Juste lui dans ses bras, c'est tout ce qu'il lui demandait.
Sokkâ fit néanmoins un geste qui sauva au moins quelque chose : le gâteau .... Il ne fit que tendre la main pour tourner le bouton quand il vit, à travers la vitre que celui-ci avait l'air près.
Il sentait extraordinairement bon d'ailleurs.

Saru s'était endormit dans ses bras et le trouva infiniment mignon ...
Il ne se décida pas tout de suite à le porter au lit .... Il ne voulait pas bouger. Il voulait le garder dans ses bras.
Quand enfin il fut décider à bouger, il emmena Saru dans la chambre, enleva tout ce qu'il y avait autour et qui ne servait plus à rien.
Il refit le bandage qu'il avait défait puis resta encore quelques minutes à l'observer dormir. Il s'allongea enfin, comme il le faisait depuis plus d'une semaine, près de lui, l'enlaça et s'endormit à son tour, apaisé ...

Saru se sentit rassssuré dans l'étreinte de Sokka, ce qui eu pour effet qu'il se mit à pleurer encore plu s, il ne savait pas comment le remercier, comment lui dire qu'il se sentit bien dans ses bras, Saru ressera son étreinte rele va sa tete pleine de larmes vers Sokka et dit une nouvelle fois, plein de sincérité 'pardon'.
Au bout d'une bonne heure passé à pleurer, Saru avait finit par s'endormir dans les bras de Sokka, tendrement.

Sokkâ se laissa glisser vers Saru. Le prenant dans ses bras, le serrant tendrement.
Il l'aimait tellement.
Il l'adorait tellement.
Il voulait vraiment pouvoir faire quelque chose.
Il voulait en faire tellement plus pour lui.

Il se mit à le câliner avec tout l'amour qu'il lui portait, sa tête reposant sur celle de Saru.

" Là... Tout va bien ... Tout va bien...Je suis là ... "

Que pouvait il faire d'autre ? Si ce n'est le prendre dans ses bras, le soutenir par cet action ... Il voulait vraiment voir Saru voler de ses propres ailes, heureux épanoui ...
Il voulait vraiment tout faire pour ça.
Mais il se sentait incapable de le faire.
Alors il lui offrir ses bras, pour le laisser pleurer autant qu'il le voudra.
Juste un moment de répit.
Juste une opportunité de se laisser aller à une faiblesse tout à fait humaine et ... Pourquoi ce serait mal de pleurer ?
Non, c'est profondément humain.
Ça veut dire qu'on est fatigué de sourire.
Fatigué de faire semblant.
Sokkâ comprenait, n'essaya pas de sécher les larmes de Saru ...
De toute façon d'autres larmes viendrait pardessus.

Saru dit simplement, d'une voix calme et posée "je sais ce que tu penses, et c'est pas ce que tu crois"
Saru se retourna et se laissa tomber sur ses genoux, il regarda Sokka et se mit à pleurer comme un enfant, un vrai gosse en demandant pardon.
Il répétait ce mot comme une formule magique, il répétait ce mot comme une malédiction, pardon, pardon, pardon..... Les larmes de Saru ne s'arrétaient pas, comme si un ruisseau coulait dans ses yeux noirs, et se déversait sur ses joues.

Plus ça avançait, plus Sokkâ se disait que c'était un peu trop facile .... Il avait exécutait tout ça, sans un mot.
Rien.
Silence.
Ça en devint même pesant ...
Lorsque Saru quitta la salle, Sokkâ regarda le lavabo ... quelques minuscules tâches de sang.
Oui ...
Trop beau pour être vrai .... Le vrai bonheur ne se falsifie pas.
Raté ... Sokkâ fut encore une fois déçut.
Rien à faire ... Rien n'avait servit.
Il ferma les yeux, les réouvrit quand Saru revint.
Blessure.
Béante.
L'odeur du sang de Saru circulait dans la pièce.
Pourquoi voulait -il essayer de cacher à un vampire que que son sang avait coulé ?
Idiotie.

Sokkâ se leva, contourna doucement le bar, se plaçant derrière Saru, sans dire un mot. Il se plaqua à lui, prit ses mains et le plaça devant eux, au dessus du levier. Saru fit mine de résister un peu mais savait que ça servait à rien ... Sokkâ s'en rendrait compte bien assez tôt.
Il souleva sa manche, défit le bandage.
Une croix.
Du sang.
Son sang.
Mensonge.
Trahison.
Tristesse.

Sokkâ laissa tombé sa tête sur l'épaule de Saru, respirant lentement. Il enlaça Saru, le serra contre lui.

" Pourquoi ... ?"

Sa voix se brisa.
Il voulait lui faire confiance, il lui avait promit qu'il le referait plus ... Saru avait brisé sa promesse, mais Sokkâ ne lui en voulait pas. Si Saru avait fait ça, c'est qu'il y avait une raison ... Il voulait savoir. Il en avait marre de deviner. Il n'arrivait plus à rendre Saru heureux ... Et il doutait qu'il y soit arrivé un jours en fait.
Tant pis, Sokkâ n'aura servit à rien jusqu'au bout ... Mais il restait néanmoins auprès de Saru, pour son propre bonheur.
Il se sentit indécemment égoïste.

Saru finit son gateau, le mit au four et régla le thermosta. Il se mit à faire la vaisselle, mais l'eau se tintat de rouge, Saru regarda, le long de son bras droit coulait un filet de sang, il souleva un peu sa manche tout en continuant calmement son nettoyage pour ne pas allerter Sokka, sur son bras, la croix était apparue, et saignait abondemment. Saru finit alors la vaisselle, et fit mine d'aller aux toilettes, au dessus du lavbo de la salle de bain, il remonta sa manche, attrapa le premier bandage qu'il trouvait, et se fit un pensement de fortune pour empécher la plaie de couler. Il posa ensuit ses mains de par et d'autre du lavabo comme pour s'y tenir, ferma les yeux et respira un bon coup, puis il rouvrit les yeux et retourna au salon, Sokka l'observait, Saru se remit normalement au fourneau et regarda l'avancée de la cuisson de son gateau.

Sokkâ avait perdu de toute sa légendaire répartie, il avait tout à coup oublié tout les scénarios qu'il s'était fait ... Tout cela lui était égal à présent ... Juste une seule chose comptait : Saru était de retour... Saru était de retour avec un gâteau au chocolat.
Il demeura encore quelques minutes à contempler bêtement Saru sans pouvoir décocher un seul mot.
Il se sentait un peu tendu, comme si c'était la première fois qu'il parlait à Saru... Comme un jeune homme qui n'ose pas bouger, ni parler par crainte de dire une connerie.

Finalement, il se leva, doucement, sans geste brusque, il s'avança, un air un peu intimidé, un petit sourire aux lèvres. La vision de Saru actif, mobile, vivant ... Cette vision l'hypnotisait, comme s'il y avait une lumière qui s'en dégageait. Sokkâ se sentait infiniment attiré par cette douce lumière, ça lui réchauffait le cœur. Il s'assit sans bruit au bar, comme si, s'il faisait un peu trop de bruit, un geste trop brusque, tout allait disparaitre ...
Cet équilibre était si fragile ... Et c'est ce qui le rendait encore plus beau et appréciable ... ça avait beaucoup de valeur.

Il observait chacun de ses gestes, comme pour les graver à tout jamais dans sa matière grise. Adorateur ... Il se sentait apaisé, plus serein que jamais.
Enfin, se disait il, enfin.

puis d'une voix qu'il n'osa pas monté il dit faiblement : Bienvenue Saru ... Je t'attendais

Suite à quoi il sourit tendrement.

Saru était en bas de l'immeuble, un sac plastique à la main, il monta doucement les escaliers, arrivé devant la porte il l'ouvrit sans hésiter. Il alla dans le salon, se mit derriere le bar, Sokka était là, il ne bougeait pas, comme une statue, il n'osait dire un mot.... Saru sourit alors et dit simplement en posant le sac sur le bar "Je suis rentré".
Sokka ne bougeait toujours pas, Saru comprenait la statufiction de Sokka. il se mit alors au fourneau, et commença à faire un gateau au chocolat tout en racontant "en bas de la rue, je suis passé devant le super marche, ét j'ai eu envie de faire un gateau, je sais que je ne sais pas cuisinier, et que le gateau va surement cramer, et que si il crame pas, il sera surement dégeu, mais bon.... on verra" Saru souriait doucement en disant cela....

Sokkâ était enfin rentré et à sa grande surprise, le repas n'était plus là. Il resta planté devant sans trop réaliser ce que ça signifiait réellement (toujours aussi lent d'esprit ... ).
Puis se remémorant qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule personne dans l'appartement ses derniers temps, Sokkâ se précipita dans la chambre : personne.
Il resta encore un instant cloué sur place puis il eut un sourire : il était enfin réveillé.

Sokkâ ferma la porte de la chambre, et se dirigea vers le salon ou il attendrait son retour. C'est ce qu'il fit : il s'installa sur le canapé ... Mais fébrile qu'il était et impatient, il n'arrivait pas à tenir en place. Il se levait, se ressayait, se levait encore, faisait les cents pas, se ressayait de nouveau.
Que lui dirait il ?
Que ferait il ?
Il imaginait déjà des tonnes de scénarios pour préparer leurs retrouvailles mais aucune ne lui plaisait vraiment ... Une trop cucul la praline, l'autre trop enfantine, encore une qui était un peu trop rapide ....
Sokkâ ne savait même plus quel sentiment dominait chez lui : il ne savait plus s'il voulait pleurer ou rire aux éclats ... Alors il se mordait les lèvres, parfaitement réveillé et attendant d'un moment à l'autre que l'autre idiot vienne ouvrir la porte ... Ou passer par la fenêtre ....

Saru était plongé dans ses pensées, callé en haut de sa tour, il se remémorra mille fois sa scene de crucifiction, sa honte d'avoir été si faible. Saru se passa la main dans la nuque mais ne sentit pas ses habituelles cicatrices de morsures, il réalisé soudainement que Sokka n'avait surement pas bu depuis longtemps. Saru se leva d'un bond et courru vers l'apparte.... Sokka devait surement etre en mauvais état, le conaissant il avait surement refusé de boire un autre sang... Dans sa course, Saru réalisé alors: s'il venait à mourir, comment SOkka pourrait-il survivre aussi? il deviendrait comme Orion, un mort vivant, plus mort que vivant....

Marchant le long des murs, se cachant du soleil, la tête vide, sans respiré, pas de battement : objet inanimé, sans vie. Sokkâ avançait d'un pas régulier, un air de morgue, un seul objectif : revenir près de Saru.
Sa torpeur fut interrompu par la femme du boulanger qui lui fit signe d'approcher. Sokkâ leva les yeux en sa direction. Il fit comme si de rien était.
Il sourit.
Parfait acteur qu'est Sokkâ, ils parlèrent de choses bénignes comme si il s'y intéressait vraiment, comme si il cela lui donnait un peu de gout. Il en profita pour prendre une baguette de pain et une chocolatine.

"C'est pour M. Saru ?"

Sokkâ qui cherchait dans son portemonnaies quelques pièces, le va brusquement la tête, l'air surprit par une telle question, quelque peu indiscrète.

"Oui, en effet, c'est pour lui." répondit-il avec un sourire un peu effacé.

Le nom de "Saru" le ramenait à la réalité : Saru endormit, Saru inerte, Saru seul dans ses pensées, Saru qui ne disait plus rien ... Saru loin de Sokkâ en sommes.
Les personnes qui entouraient Sokkâ l'avait plus ou moins remarqué : Sokkâ se sentait seul.

Il prit sa baguette, son pain au chocolat, salua la boulangère, fit volte face, reprit le chemin du retour en effaçant ce stupide sourire hypocrite en se replaçant dans l'ombre ... De toute façon il n'y avait pas beaucoup de soleil ses derniers temps et le froid c'était accentué.
Il n'essayait même plus de réchauffer ses mains glacées.

Il tourna l'angle, poussa la portique, entra dans le hall, monta les escaliers ... Et tout ça par mécanisme. Ne sachant plus trop se qu'il faisait par sa propre volonté. Il s'en foutait.
Il arriva devant la porte de la maison, soupira un coup puis remit en marche le mécanisme de son corps d'être humain.
Il se disait qu'il devrait jeter à nouveau le repas qu'il avait préparer ...

Saru dans son sommeil, se sentait si bien, qu'il aurait aimé rester endormi comme ça à jamais.
Il revoyait ses souvenirs défiler comme s'il y était, il se rappela lorsqu'il y a quelques années de cela, Saru était resté assis au chevet de Sokka pendant trois jours parcequ'il était très mal en point.... ou encore la première fois qu'il a fait l'amour avec Orion, puis avec Sokka, tous ces souvenirs plus ou moins douloureux....
le jour où Orion l'a trahit, Sokka par la meme occasion....
il se sentait planer sur ce lit douillé puis il vit son intèrieur: l'herbe verte qui volait au vent, cet arbre ensanglanté... Saru se rappelait petit à petit ce qu'il se passait vraiment, son reve évasif touchait à sa fin.... il sentait que dans quelques minutes il se réveillerait, il regarda alors le paysage, les yeux rouges, un couteau à la main, se mit à crier de toute son ame et s'empoigna le couteau dans le bras droit afin de se graver une croix au milieu de toutes celles déjà présentes.
Saru se réveilla en sursaut, il était dans la chambre, des pentacles étaient tracés un peu partout, il se leva difficilement, sa tete lui tournait un peu.
Il traversa la chambre jusqu'à la porte, marcha dans le couloir jusqu'au salon, l'appartement était vide, un repas était posé à son attention sur le bar. Saru sourit en s'imaginant Sokka préparer un repas chaque jour sans savoir s'il se réveillerait.
Saru s'assit au bar, mangea, puis s'étira, il se sentait en pleine forme. Il passa la fenetre et sauta sur les toits, comme à son habitude il alla s'assoir sur la plus haute tour de la ville et regarda le paysage. Il ne se pressait pas, savait que la LH devait surement fonctionner normalement, que Sokka avait surement tout pris en main..
Il regarda son bras droit, aucune croix récente n'était visible. le soufflait, faisait s'envoler ses cheveux...il attendait tranquillement, serrein.

Sokkâ laissa l'âme de Saru rejoindre son corps d'origine mais le tenait toujours désespérément dans les bras. Tout sembla s'être calmé, tout sembla revenir à son état d'origine, mais Sokkâ avait une peur monstre. Il nous voulait plus lâcher Saru qui gisait dans ses bras, inerte.
L'un des médecin, après quelques minutes de silence, posa une main sur l'épaule de Sokkâ, comme pour le rassurer et pour lui signaler qu'il devait s'écarter un peu.

Il se résout enfin à céder Saru aux mains expertes, reculant doucement, en vacillant un peu. Il tomba assit, effaré et quelques peu lessivé par tant d'émotions.
Ses larmes, même après que le danger immédiat fut écarté, continuèrent à couler sans qu'il ne pu les en empêcher. Il resta là, à regarder la besogne des médecins, sa tête tournait un peu trop vite à son gout.

Quand les médecins lui dire qu'il était hors de danger, Sokkâ resta un instant sans rien dire puis, il pouffa.
Il pouffa d'un rire nerveux, involontaire et complètement absurde. Il ne faisait juste que craquer un peu. Tout seul.

Après sa crise de nerf passé ( ou les autres le regardaient d'un air de pitié ), Sokkâ se releva d'un air avachit, et négligeant. Le sang de Saru inondait ses vêtements, lui donnant vraiment un aspect de psychopathe meurtrier.
Il ordonna qu'on le remmène chez eux, qu'on laisse la main aux gars qui s'y trouvait, un dénommé Jack.
Les médecins conclurent à juste titre, que Sokkâ ne les suivrait pas.

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Le cocon familiale somnolait toujours avec chaleur et quiétude au même rythme que le souffle de Saru.
Cela faisait plus d'une semaine que Saru ne s'était pas réveillé, endormit paisiblement dans un lit un peu grand pour une seule personne.
Autour de lui, il y avait tout une sorte d'assortiment de cercles en tout genre, des anciens connut de tous ainsi que des nouveaux, inventé par Sokkâ lui même.
Sokkâ justement ...
Pendant cette semaine, il s'était mis dans l'accomplissement de sa décision : Il gérait la LH, organisait la paperasse, commandait les missions, participait aux réunions ... Cependant, il ne prétendait pas prendre la place de Saru. L'exemple le plus flagrant, c'est qu'il laissait toujours la place du leader, lors des réunions, inoccupé.
Sokkâ se penchait aussi sur une affaire à titre personnel .... L'affaire "Orion". Celui-ci était devenu introuvable et cela inquiétait beaucoup Sokkâ : un danger est beaucoup moins périlleux si on le voit en face.
Or rien y changeait. Il avait littéralement disparu de la carte.

Mis à part l'activité intense dans laquelle il s'était engouffré accaparant toutes ses pensées, Sokkâ rentrait tout les soirs à la maison, et son premier réflexe était toujours d'aller dans la chambre de la belle aux bois dormant.
Il s'était fixé une sorte de rituel qui consistait toujours à voir quel était son état de santé réel, et pour ça juste un geste suffisait : Une main coulissant dans ses cheveux, quelques caresses qui pouvaient durer des heures durant, une contemplation silencieuse et inquiète pour la personne si nommé.
Puis il méditait pour deux.
Voila à quoi servait les nombreux cercles : Il méditait pour la récupération sereine de l'esprit de Saru ... A vrai dire, il ne savait pas si ça marchait vraiment ... Seul Saru pouvait le savoir. Mais Sokkâ n'avait pas non plus la prétention de tout réparer, de tout résoudre en un mouvement de bras ... Non ...
Pour lui, ça ressemblait plutôt à des prières, faites avec tout le désespoir qui l'accablait de savoir Saru dans un état qui n'était pas celui d'origine.
Finalement, après cet exercice qui le reposait aussi, il s'installait tout près de lui, l'observait à nouveau jusqu'à se que le sommeil l'emporte.

Quant à l'état de santé de Sokkâ, privé du sang de Saru ( il allait quand même pas lui en prendre alors qu'il en avait perdu 3 tonnes ! ), il s'écomonisait au maximum, vivant sa nouvelle vie de diète avec la plus grande attention : ne surtout pas gaspiller ...
Du coup, pendant la journée, il ne faisait plus battre son cœur, ne respirait plus, évitait le soleil et n'avalait plus rien ... Tout ce qui le rendait humain et qui lui prenait beaucoup en énergie pour se maintenir humain, il l'avait laissé de côté.
Mais le soir, près de Saru il réactivait ses choses essentiels qui font que Saru n'aurait pas l'impression d'avoir un cadavre près de lui.
Sokkâ trouvait ça marrant de se dire qu'il ne reprenait vit que quand Saru était à ses côtés. Le reste du temps, c'était juste quelqu'un qui menait sa vie, sans moins d'intérêt, mais complètement dénué de vrais sentiments.

Saru se sentit mal, il reprit un peu ses esprits dans la réalité, se pencha sur le coté, et dégueula du sang, les médecins autour de luise débattaient comme des forcenés à refermer petit à petit les blessures de Saru. Sokka le regardait d'un air si triste.
Saru était vraiment fou de rage, ses yeux rouges se mirent à briller de tout leur éclat, puis dans le dos de Saru, une lumière noire étincela, son tatouage visible au niveau de son cou se mit à bouger, et serpenta sur tout son corps, jusqu'à aller se placer sur les blessures de Saru, les marquent noires s'étendirent, recouvrirent tout son corps jusqu'à créer une carapace opaque. Saru se sentit plané, comme si une chaleur l'entourait, puis d'un coup il eut très froid son corps se mit à trembler, le tatouage reprit sa position initiale dans son dos, ses blessures étaient presque cicatrisées, seul l'énergie lui manquait. Il s'évanouit, mais sa vie n'était plus en danger. Saru le sentait, quelque chose changeait.

Cette vision lui déchira le cœur. Tout simplement ...
Il ne pensait plus à rien, il était comme hypnotisé par la couleur pourpre des yeux de cette personne qu'il admirait tant.
Il ne se sentit pas agir : Il s'était avancé chancelant et tremblant ... De peur.
Il tendit petit à petit les mains vers le visage d'un Saru méconnaissable de rage.
Ses doigts touchèrent les joues de Saru, puis glissèrent sur sa nuque pour enfin se retrouver derrière la tête de celui-ci.
Il plaqua la tête de Saru contre sa poitrine, dans laquelle un cœur battait la chamade, grâce à son sang qu'il faisait circuler. Il laissa tomber sa tête sur celle de Saru, serrant son étreinte en essayant avec difficulté de l'immobiliser.
Il ne savait vraiment plus ce qu'il faisait... Il ne pensait plus à rien, à rien du tout.
Il sentit une sensation qui lui avait longtemps été familière, comme un second souffle.
Il sentait tout autour de lui, comme si tout venait à lui .... Mais une chose l'intéressait plus que tout ...

Il sentit petit à petit, doucement, très lentement, comme un vent frai s'engouffrer dans sa tête.
Puis, tout à coup, il se retrouva dans un autre endroit, dans la même position, serrant d'avantage Saru dans ses bras, pleurant comme il n'avait jamais pleuré avant.
Tout était silencieux autour d'eux ... Ils étaient sur une sorte de plateforme noir au milieu d'une pleine étendu et aérée.
Le monde intérieur de Sokkâ était figé ... Il y avait rien qui bougeait .... Tout en suspens, incertain. C'était comme si l'horloge de ce monde avait cessé de tourner.

" Saru ... Saru écoute moi .... Il faut que tu vives. Pour l'amour de dieu, vit !
Peu importe les embuches, peu importe les doutes, peu import si tu perds espoir ... Moi je veux bien te soutenir. Quelque soit ton choix ... Si tu veux partir loin de moi, je l'accepterais si je sais que ça te rendra heureux.
N'ai pas peur de me blesser, on l'est tous un jour ou l'autre tu sais.
Toutes les cicatrices se referment avec le temps, même celle qui mettent du temps à se soigner.

Faisons un pacte tu veux ? Encore un.
Soyons l'un pour l'autre toujours là. Raconte moi tout: tes peur, tes regrets, tes joies, tes hontes.
Ça sert à rien de rester muet, sans rien dire, personne ne se comprend comme ça.
Et même si ça doit finir un jour, le pacte perdurera et personne ne sera perdant.
T'es pas d'accord ?
Tu veux pas essayer ?
Juste pour voir ?
Un petit bout de chemin ensemble, et on renouvellera le pacte quand il aura faiblit."

Sokkâ releva la tête doucement, regardant le ciel bleu qui ne bougeait plus, les larmes aux yeux, la gorge nouée.

" Tu dois te demander pourquoi je cours derrière toi comme ça pas vrai ? Tu dois me prendre pour un fou ... T'es vraiment pas cool parfois, tu me vexe, tu dis pas mal de trucs blessants mais ... Tu es toi. Je suis moi.
Je pense sincèrement que sur cette putain de terre il y a des gens qui s'accordent bien ensemble, se comprennent, s'entraident ... qui ont besoin l'un comme l'autre de l'autre.
Ça me parait évident.
Ça s'appelle "amis".
Certains se lance dans un défis ... Celui de pousser encore plus la proximité d'une forte amitié... Certains appellent ça de l'amour. Mais au final c'est plus ou moins faux.
Un ami aime.
Nous on se connais depuis bien longtemps, on a vécu des choses en commun, on se comprend.
Sache que j'aime ta présence auprès de moi ... Juste ta présence me suffit.
Que tu me dise du jour au lendemain, "on arrête" ne me dérangera pas si tu me permet de rester à tes côtés. Je sais pas si c'est pareil pour toi, mais moi j'ai juste envie que tu sois là.
J'ai juste envie de ne pas me sentir seul.
Parce que quand t'es pas là, je ressens ton absence.
Alors t'imagine ?
Si tu te laisse mourir, ce vide ne sera jamais comblé ... et si il n'est pas comblé, il prend de l'empleur, jusqu'à te bouffer de l'intérieur.
Évidement, comme je l'ai dis toutes les blessures se referme un jour. Dans ce cas, c'est une autre personne qui pourrait combler le trou noir.
Mais moi, je veux pas qu'il y est quelqu'un d'autre ... Je veux que ce soit toi, et rien que toi."

Il arrêta un instant de parler ... Mais il en avait besoin ... Il se rassurait lui même aussi, parce que ses derniers temps, il ne faisait qu'essayer d'oublier son absence...
Il le serra un peu plus fort.

" Désolé ... Je suis fatigué .... Je délire un peu tu vois ? je sais plus trop ou j'en suis en fait ... Enfin ... Je ne suis sur que de certaines choses ... Moi aussi j'ai peur.
Moi aussi je me sens faible ... Si faible...
Mais qu'est ce qu'on y peut dis moi ?
Si on est si faible, peut être qu'en unissant nos forces ... ça ira mieux ... Quand tu ira mal, je viendrais vers toi, je te prendrais dans mes bras et je te dirais que tout va bien, parce qu'on va s'en sortir ensemble ... Pas vrai ? ..."

Sokkâ voulait lui dire tant de choses .... Mais il ne voulait plus que ce soit dans un contexte si négatif ... Il voulait lui parler en riant.
Il voulait savoir si tout ce qu'il débitait servait à quelque chose, ou si c'était des paroles en l'air.
Il voulait être prit dans les bras de Saru, il voulait que lui aussi lui dise que tout va bien ...
On appelle ça de grands amis, des meilleurs amis